Lac et agriculture

Pour ceux d'entre vous qui souhaitent mieux comprendre les raisons pour lesquelles la principale cause de l'eutrophisation de nos eaux au Québec—l'agriculture—est si résistante au changement, je recommande vivement la lecture du nouveau livre de Louis Robert, « Pour le bien de la terre ». Louis Robert s'est fait connaître comme lanceur d'alerte en 2018, quand il s'est publiquement indigné des pressions qu'exerçaient les marchands d'engrais et de pesticides sur les gestionnaires de notre agriculture. Le Québec a dépensé des centaines de millions de dollars au cours des dernières années pour réduire l'impact prédominant de l'agriculture sur l'eutrophisation de nos eaux. Cependant, les preuves sur le terrain montrent que les fonds dépensés jusqu'à présent ont peu ou pas d'effet. À la lumière de cela, des changements peuvent-ils être apportés dans les organisations des responsables de nos politiques publiques, notamment l’industrie des intrants, l’Ordre des agronomes, l’Union des producteurs agricoles (UPA) et le MAPAQ pour corriger cette situation? Quelqu'un s'interroge-t-il, ou même s'inquiète-t-il, du fait que nous dépensons ce temps et cet argent pour des choses qui ne fonctionnent pas ? Est-ce même un sujet qui intéresse encore le public québécois ?

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